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Non! Pas toi?!

  • Photo du rédacteur: Dominique Bergiers
    Dominique Bergiers
  • 7 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 avr.

Il y a des violences que l’on sait reconnaître. Celles qui sont explicites, directes, indiscutables.


Mais il y en a d’autres, bien plus fréquentes, qui se glissent dans les interstices du quotidien. Des paroles ou des gestes qui ne crient pas leur nom, mais qui blessent tout autant. Et c’est précisément dans ces moments-là que le soutien entre nous est essentiel. Une personne qui sait, parce qu’elle a, elle aussi, ressenti cette gêne, cette charge, cette assignation.


Et pourtant, ce qui fait parfois le plus mal, ce n’est pas la remarque en elle-même, c’est le fait qu’une personne qu'on pensait alliée choisisse de la minimiser, de la justifier, ou de détourner le regard.


Ce n’est pas neutre. Ce n’est pas de la nuance. C’est une protection active du confort de l'oppresseur.

Ce moment où, au lieu d’être entendu, on se retrouve renvoyé à une forme de solitude encore plus violente : celle d’être invalidé par une personne dont on pensait qu’elle comprendrait.


Et ce qui rend cela encore plus douloureux, c’est que ce geste n’est pas fait par malveillance. Il est souvent inconsciemment motivé par la peur de perdre une place, une relation, une forme de respectabilité sociale. Mais dans cette stratégie de préservation, c’est ta réalité qu’on sacrifie.


Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus insidieux: quand notre parole, et quand la representation, sont utilisées pour protéger l’oppresseur au lieu de le confronter.


Et on se retrouve seul. À devoir justifier une douleur qu’on ne devrait pas avoir à traduire.


J’écris ces mots, non pas pour pointer du doigt, ou pour désigner des coupables. En réalité, nous l’avons tous fait, à un moment ou à un autre de notre vie.


Non, il s’agit tout simplement de poser des mots sur une blessure, comme un pas vers une guérison collective. Afin que nous puissions nous accompagner les uns les autres avec intention, clarté et courage.


Cet article fait partie de la série: "Ce que je ressens, ce que je tais, ce que j’écris"

 
 
 

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